Fondé en 1983 --Unis pour la diversité et l'égalité raciale

ÉGALITÉ LGBT


Le CRARR est fier d'être le seul organisme sans but lucratif au Québec dont la mission est d'assister et de représenter les victimes de discrimination, notamment celles qui subissent des préjudices en raison de leur orientation sexuelle.

Si la notion d'égalité, garantie par la Charte canadienne des droits et libertés (article 15) ainsi que par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (article 10), a évolué au cours des deux dernières décennies, notre travail au sein du CRARR, dans la protection et la promotion de l'égalité raciale ainsi que la mise en application de nouvelles règles juridiques, a également dû s'adapter aux réalités sociales et culturelles de notre temps.

Afin d'aborder efficacement les multiples facettes de la discrimination, on devra tenir compte de l'interconnexion de différentes inégalités, de l'interdépendance entre les droits fondamentaux des personnes et de l'importance de la notion de solidarité parmi les groupes en quête d'égalité. C'est pourquoi environ 20 % des cas traités par le CRARR n'ont pas rapport aux questions de race et d'origine ethnique, mais à  la problématique d'une discrimination fondée sur d'autres motifs tels le genre, le handicap, la condition sociale et l'orientation sexuelle.

En vue de combattre les crimes de haine et d'autres formes de discrimination, le CRARR essaie de déconstruire les préjugés subis par les gais au sein de la population, tout en sachant que les gais, les noirs, les juifs et les musulmans sont les groupes les plus affectés par les crimes de haine et des messages à  caractère discriminatoire. Le CRARR est conscient que les crimes de haine sont le produit du racisme et de l'antisémitisme. Pour le bien de la collectivité et de notre système judiciaire, une approche conjointe multidimensionnelle pour combattre ces crimes s'avère donc nécessaire entre des acteurs de différents horizons.

Ceci est particulièrement important dans les juridictions qui ne possèdent pas la capacité institutionnelle pour faire face à  ces crimes, qui seraient l'objet de poursuites inappropriées et d'une protection insuffisante des droits des victimes.

Par conséquent, la prévention de l'homophobie et la protection des droits des lesbiennes, des gais, des transgenres et des transsexuels (LGBT) font partie des priorités de notre organisme. Même si le Canada et le Québec sont reconnus comme des leaders sur la scène internationale en ce qui concerne la lutte contre l'homophobie, de diverses formes d'intolérance persistent à  l'égard des gais et des lesbiennes et de l'identité de genre, y compris au sein de notre propre système judiciaire. De plus, les gais et lesbiennes, ainsi que les personnes perçues comme tels, sont continuellement l'objet d'intimidation à  l'école, d'harcèlement au travail et à la maison ainsi que d'insultes sur les ondes de radiodiffusion.

Le CRARR s'engage à  assurer la protection complète des personnes d'orientations sexuelles et d'identités de genre diverses et les mêmes avantages que toute autre personne, car la diversité est non seulement une valeur nationale fondamentale mais également un principe constitutionnel aspirant à  devenir une pratique quotidienne.

Parmi nos activités sur les droits des minorités sexuelles figurent :

  • Un témoignage parlementaire avec les associations de juifs et l'Association du Barreau canadien en vue d'appuyer l'inclusion de l'orientation sexuelle à  l'article 718.2 du Code criminel concernant une sanction plus sévère pour les crimes à  caractère haineux (1995);
  • Le soutien de la position du gouvernement canadien afin d'inclure l'orientation sexuelle dans le plan d'action de l'ONU pour combattre le racisme, l'intolérance, la xénophobie et les autres formes de discrimination, et ce, par la tenue d'une table ronde à  Montréal sur les gais et lesbiennes de couleur (2001);
  • La tenue d'un déjeuner-causerie avec Keith Boykin, un gai noir, qui est commentateur des affaires publiques américaines, ainsi qu'auteur et conseiller à  la Maison-Blanche de Bill Clinton (2001);
  • La tenue d'un séminaire sur la poursuite des crimes de haine et la formation du personnel d'application de la loi, avec une conférencière de l'American Prosecutors Research Institute (2002);
  • La production d'un dépliant bilingue sur les crimes haineux pour les intervenants communautaires et les professionnels aidants (2006);
  • L'animation d'un événement d'éducation publique par l'activiste de pointe français Louis-Georges Tin au sujet des droits des gais et de la lutte contre le racisme (2009);
  • La demande d'intervention par la Commission des droits de la personne du Québec, ainsi que les services policiers de Montréal et de Toronto, en réponse aux performances d'artistes de reggae jamaïcains homophobes dans les deux villes (le CRARR était la première organisation au Canada à  prendre des mesures formelles contre ces artistes) (2006 et 2008);
  • Le dépôt d'une plainte de violation de droits de la personne en 2008 contre un commis de centre d'achats de race noire qui a réservé un traitement homophobe à  un homme gai de race noire, après que ce dernier ait publiquement montré de l'affection pour son copain de race blanche. Le cas a mené à  un règlement satisfaisant en faveur de la victime (2008);
  • Le dépôt de plaintes de violation de droits de la personne menant à  la décision du Tribunal des droits de la personne du Québec en 2008 contre le harcèlement homophobe. Le Tribunal a accordé 15 000 $ et 12 000 $ en dommages à  un couple gai de l'ouest de l'île dans deux dossiers.
  • Pour plus de renseignements sur notre travail pour l'égalité des LGBT :
    http://www.crarr.org/?q=fr/node/406
    http://www.canlii.org/fr/qc/qctdp/doc/2010/2010qctdp17/2010qctdp17.html
    http://www.canlii.org/en/qc/qctdp/doc/2008/2008qctdp13/2008qctdp13.html
    http://www.crarr.org/?q=fr/node/271