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LE CRARR DEMANDE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE DE RESPECTER LA DIVERSITÉ DANS LES PROCHAINES NOMINATIONS À LA COMMISSION DES DROITS



Montréal, 18 décembre 2018 — Tous les partis politiques à l’Assemblée nationale doivent mettre en œuvre le principe de diversité et de représentation équitable dans la nomination des membres de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, étant donné que la récente nomination de deux commissaires à temps partiel laisse l’organisme avec un déficit sérieux au niveau de la diversité.

La Commission a annoncé la semaine dernière que l’Assemblée nationale a nommé deux nouveaux membres à temps partiel, l’avocate Marie Laure Leclerq, issue d’une grande firme d’avocats de Montréal et Mme Anne-Marie Santorineos, une employée de la SOQUIJ, (http://www.cdpdj.qc.ca/fr/medias/Pages/Communique.aspx?showItem=836)

Alors que la Commission indique dans son communiqué de presse qu'avec les deux nouvelles nominations, elle « confirme la diversité de ses membres », la composition de la Commission, notamment parmi les commissaires responsables des droits et libertés de la personne, est en fait nettement déficiente en ce qui concerne la diversité, qui doit être la marque d’un organisme dont le mandat principal est la lutte contre la discrimination raciale et ethnique.

« Il semble que le profil préféré de la diversité est une femme blanche venant du milieu corporatif », déclare le directeur général du CRARR, Fo Niemi.

« Parmi les 5 commissaires aux droits de la personne, aucun ne provient des Premières nations, des groupes racisés, ou de la communauté anglophone. Il semble donc qu’il existe une hiérarchie raciale occulte qui place les membres de ces minorités en bas de l’échelle lorsque vient le moment de nommer des commissaires », ajoute M. Niemi.

Le CRARR a déjà publiquement soulevé, en janvier dernier, la question des gestionnaires de la Commission qui, pour la première fois depuis des années, sont tous blancs et francophones.

« La Commission se doit d’agir en conformité avec sa responsabilité statutaire en matière d’accès à l’égalité dans l’emploi et elle a l’obligation d’expliquer comment elle va remédier à ce déficit de diversité, clairement le résultat de sa pratique systémique d’exclusion des minorités raciales, ethniques et linguistiques des postes de gestion. La Commission a aussi une obligation de transparence à cet égard », déclare M. Niemi.

« Le Gouvernement et l’Assemblée nationale doivent manifester concrètement leur engagement à la diversité en diversifiant la composition de la Commission, à l’occasion des prochaines nominations pour combler les trois postes vacants, dont celui du Président et du Vice-président. Les prochains commissaires viendront-ils des communautés anglophone, autochtone, juive, musulmane ou noire ? », demande M. Niemi.

Au cours de 2018, la Commission a perdu sa présidente Tamara Thermitus, deux commissaires anglophones Charmaine Lyn et Richard Janda; son vice-président Camil Picard et la commissaire Pascale Fournier.

Le CRARR travaillera en collaboration étroite avec les organismes des communautés autochtones, racisées et anglophone pour faire valoir la diversité dans les prochaines nominations. Des actions concertées auront lieu à cet égard après les Fêtes.