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UN HOMME AU FAUTEUIL ROULANT DÉNONCE DES TOILETTES INACCESSIBLES À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL



Montréal, 26 août 2014 --- Un homme en fauteuil roulant a porté plainte contre l’Université de Montréal devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), pour discrimination après avoir cherché, sans succès, des toilettes sur plusieurs étages d’un pavillon qui lui sont accessibles.

Il y a deux semaines, Amir, un conseiller financier, se rend à la Clinique université de la vision de l’Université de Montréal, située sur la rue Jean-Brillant, pour un examen de la vision. Suite à son examen, il cherche une salle de toilettes au rez-de-chaussée de l’édifice, qui est hors d’usage.

Pressé pour se soulager, il se rend au 2e étage et fait face à une salle de toilettes non adaptées aux personnes au fauteuil roulant. Il cherche d’autres toilettes aux 3e, 4e, 5e et 6e étage du bâtiment et n’en trouve aucune qui soit accessible aux personnes handicapées. Il redescend au rez-de-chaussée; quelques personnes lui suggèrent qu’il y a une toilette accessible du côté des femmes.

Sachant que l’utilisation d’une toilette pour femmes risque de créer un incident plus embarrassant, Amir décide de se dépêcher au McDonald à l’angle de Jean-Brillant et Côte-des-neiges pour se soulager. Arrivé au restaurant, il réalise que son pantalon est déjà mouillé d’urine. Il a dû passer du temps aux toilettes pour nettoyer son pantalon et le faire sécher afin de monter le taxi adapté, bien que l’odeur demeure. Fort gêné par cet incident, il a dû s’excuser à la compagnie de taxi après.

Constatant que l’Université n’a pas respecté les exigences de la Charte des droits et libertés de la personne, au niveau de l’accessibilité des lieux publics, Amir mandate le CRARR de déposer une plainte de discrimination fondée sur le handicap auprès de la CDPDJ, réclamant des dommages et des mesures pour assurer la pleine accessibilité des toilettes aux personnes au fauteuil roulant comme lui.

« On est en 2014 et l’égalité dans l’accès aux lieux publics ne signifie pas que je dois parcourir six étages pour trouver une salle de toilette accessible. J’ai dû subir ce qui est l’une des expériences les plus humiliantes de ma vie, de ne pas pouvoir me soulager de manière digne et humaine », dit Amir.