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POURSUITE CONTRE L' UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL PAR UN MÉDECIN FORMÉ À L'ÉTRANGER : AUDITION DÈS LE 22 MAI


Montréal, 20 mai 2013 --- L'audition portant sur la poursuite de Dr. Omar Addou contre l'Université de Montréal, pour pratiques irrégulières et discriminatoires dans la formation postdoctorale en médecine, aura lieu les 22, 23, 27 et 28 mai prochains à la Cour supérieure du Québec, au Palais de justice de Montréal, situé à 1, rue Notre-Dame Est, salle 16.01.

L'audition débutera à 9 h 15 chaque jour.

D'origine marocaine, le Dr. Addou a échoué la résidence en médecine en mars 2011 et se trouve expulsé du programme de chirurgie orthopédique de l'Université de Montréal, malgré l'identification d'évaluations biaisées, erronées et arbitraires et la violation des principes d'équité procédurale et de justice naturelle. Il réclame de l'université, entre autres, 200 000 $ en dommages.

La poursuite examinera également les critères et procédures d'évaluation, les actes posés personnels par des superviseurs et des membres de la faculté ainsi que les pratiques organisationnelles au niveau de l’Université, qui sont considérés comme étant abusifs et discriminatoires. Notons que l'expulsion du programme et de la faculté de médecine entraîne la révocation du permis de stage par le Collège des médecins et la difficulté de postuler pour un autre stage au Québec et même ailleurs au Canada.

La poursuite entamée par le Dr. Addou n'est qu'une parmi les diverses actions légales basées en partie sur la Charte des droits et libertés de la personne qui ont été entreprises par plusieurs médecins DHCEU et autres, notamment ceux d'origine arabe, contre l'Université de Montréal depuis deux ans. Une autre poursuite civile devra être intentée devant la Cour supérieure au cours de cette année par un autre médecin DHCEU ayant subi des traitements semblables.

Depuis janvier 2013, le CRARR a déposé deux plaintes de discrimination fondées sur la race et le handicap au nom de deux médecins d'origine arabe contre l'Université, dont l'une concerne une médecin québécois d'origine algérienne, formé au Québec depuis ses études au cégep, mais qui est officiellement classé comme un « résident permanent » par l'Université. Dans l'autre cas, une femme médecin d'origine tunisienne, qui est tombée malade durant sa résidence en raison des pressions dans sa vie familiale et professionnelle, a été refusée des mesures d'accommodement de son handicap et expulsée éventuellement.

Une enquête de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, dont les résultats sont rendus publics en 2010, ainsi que les divers cas portés à l'attention du CRARR au cours des trois dernières années ont permis d'identifier des critères et pratiques discriminatoires dans la formation postdoctorale en médecine au Québec.

Ces cas soulèvent également des questions relatives à la manière dont l'Université et les divers centres hospitaliers se conforment aux exigences de la Loi sur l'accès à l'égalité dans l'emploi au sein des organismes publics pour assurer l'intégration des membres des minorités ethniques et visibles dans l'emploi et dans les stages d'apprentissage, et celles relatives à l'efficacité des recours internes tels le service d'ombudsman.