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TABLE RONDE SUR LA CONVENTION DE L’OIT SUR LES TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES ET SES RÉPERCUSSIONS SUR LE QUÉBEC



Montréal, le 8 mars 2012--- Ce vendredi 9 mars 2012, des intervenants communautaires clés, des défenseurs des droits de la personne et des universitaires se réuniront pour examiner les répercussions sur le Québec de la Convention concernant le travail décent pour les travailleurs et travailleuses domestiques de l’Organisation internationale du Travail.

L’évènement aura lieu dans l’édifice John Molson de l’Université Concordia, situé au 1450, rue Guy (métro Guy-Concordia).

Le CRARR, en collaboration avec PINAY (une organisation de femmes philippines), tiendra une table ronde d’une journée sur la Convention de l’OIT avec l’objectif d’analyser son contenu, d’étudier ses répercussions sur le Canada et d’évaluer comment le Québec pourra assumer un rôle de premier plan dans la mise en oeuvre des principes et des mesures établis par cet instrument. La Convention, adoptée l’an dernier à Genève, établit des mesures concernant l’emploi, le logement, les services sociaux et autres conditions pour protéger les travailleurs et travailleuses domestiques partout dans le monde. Le Canada, qui doit maintenant ratifier la Convention, a besoin avant tout de s’assurer que ses lois et politiques nationales sont conformes aux principes énoncés dans le document.

L’événement, qui sera présidé par Mme Jill Hanley, une autorité reconnue au Québec en matière de travailleurs domestiques et migrants et professeure agrégée de la faculté de Service social de l’Université McGill, réunira une soixantaine de militants communautaires, des représentants syndicaux, ainsi que des professeurs de droit, de sociologie, d’études de la condition féminine et de relations industrielles venus des quatre universités locales. Les autres participants seront des représentants d’organismes gouvernementaux du Québec responsables de l’immigration, des droits de la personne et des normes du travail.

La Table ronde devra formuler des propositions de réformes législatives et politiques ainsi que de nouveaux programmes et services afin d’assurer la protection efficace des travailleurs et travailleuses domestiques (tant étrangers que nationaux), ainsi que pour d’autres stratégies de droits de la personne qui doivent répondre à des besoins croissants.

En grandes lignes, le programme de la journée est le suivant :

9 h 00 à 10 h 30 :

• Des témoignages de travailleuses domestiques à propos des expériences en matière d’immigration, d’emploi et d’accès à des prestations sociales et des normes de travail;

• La présentation de la Convention de l’OIT, son contenu et le processus d’adoption, par Mme Adelle Blackett, professeure de droit de l’Université McGill et une des collaboratrices clés à l’élaboration de la Convention.

10 h 30 à 12 h 30 et 13 h 30 à 15 h 30 :

• Trois groupes de discussions vont examiner des questions (dans la matinée) et des solutions possibles (dans l’après-midi) concernant les normes du travail, la santé et sécurité du travail et la syndicalisation (présidé par Me Stéphanie Bernstein, professeure de droit à l’UQAM); la protection des droits de la personne et le logement (présidé par Me Pearl Eliadis, experte en droit de la personne); et immigration et intégration (présidé par Me Walter Chi Yan Tom, avocat en immigration).

La Table ronde abordera des projets récents qui ont été élaborés pour élargir la couverture de la santé et de la sécurité du travail aux travailleurs et travailleuses domestiques, ainsi que des propositions pour éliminer des barrières discriminatoires dans les programmes fédéraux et provinciaux d’immigration et d’emploi. Elle abordera également la défaillance dans la protection des droits des travailleuses domestiques.

Les commanditaires et partenaires de l’événement sont : Institut Simone de Beauvoir; le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec; le ministère du Travail du Québec; l’Institut de recherche et d’éducation sur les relations raciales ; le 2110 Centre for Gender Advocacy; l’Association des aides familiales du Québec et l’Institute for Gender, Sexuality and Feminist Studies de l’Université McGill.